Sensibilisation des autorités de poursuite pénale
Les condamnations pour traite d’êtres humains sont encore rares en Suisse. Malheureusement, de nombreuses instructions pénales sont mises en suspens ou classées fautes de preuves. Les moyens utilisés dans l’exploitation des êtres humains sont souvent très subtils et peu «visibles», et donc particulièrement difficiles à prouver. La collaboration de la victime et d’éventuels témoins avec les autorités de la poursuite pénale est donc cruciale pour une condamnation. La protection des victimes est directement liée à la possibilité de poursuite des auteurs.
Recommandations de la Plateforme Traite
Pour une collaboration efficiente, il faut un traitement adéquat des victimes et témoins et une bonne protection de ces derniers. Les poursuites doivent prendre en compte les spécificités du crime (victimes déracinées, désorientées) et le traumatisme résultant de l’exploitation (trous de mémoire, troubles post-traumatiques, manque de repères spatiaux et temporels). La police et la justice doivent être formées sur les mécanismes psychologiques spécifiques des victimes de la traite des êtres humains (mécanismes, traumatismes, difficultés, etc.).
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